La Coyenne a la « pêche »

Publié le 20/02/2013
Par L’union-L’Ardennais

Michel_henryQui, dans la Pointe n’a jamais entendu parler de la Coyenne ? Vraisemblablement l’une des plus anciennes associations givetoises. Si ses statuts en vigueur actuellement, ont été déposés en préfecture le 2 novembre 1982, nous avons retrouvé trace d’une assemblée générale présidée par M. Carreau le 8 mars 1942 ! Et des indices nous montrent que la création de l’association est encore antérieure à cette date.
Et pourtant la vieille dame se porte plutôt bien.

« Nous avons actuellement 750 adhérents, toutes cartes confondues, explique Michel Henry, son président. Le territoire sur lequel nous évoluons s’étend depuis l’aval du barrage de Mouyon à Vireux, jusqu’à la frontière belge aux quatre cheminées à Givet. Soit environ 25 kilomètres de Meuse ».

Si le plaisir du pêcheur est de taquiner le poisson, se livrer avec lui à une joute et remporter l’épreuve, à la Coyenne, on se veut aussi et surtout un protecteur de la nature.
Le rempoissonnement fait partie des premiers objectifs. Ainsi, en 2013, 3.000 fingerlings (plus communément appelés alevins de brochets), 100 kilos de brochets, 100 kilos de sandres, 100 kilos de perches seront déversés en Meuse en divers points entre Givet et Vireux. Et chaque année, il en est ainsi.

Et puis il faut aussi favoriser la reproduction naturelle. Le nettoyage des frayères, ce lieu où se reproduisent les poissons, – là où le plus souvent les femelles déposent leurs œufs afin que les mâles les recouvrent de semence – est une des tâches les plus importantes réalisées dans la saison.

Enfin, la chasse aux déchets le long des rives est aussi une priorité. L’association participe notamment à l’opération rivières propres.
Ainsi plusieurs fois par an et plus particulièrement pendant les périodes de chômage de la Meuse, armés de sacs poubelles, les adhérents arpentent les berges pour collecter tous les détritus que le fleuve a charrié ou que les promeneurs ont laissé là, témoins de leur passage et de leur manque de civilité.

Le pêcheur, d’abord un défenseur de la nature, protecteur du milieu aquatique, Michel Henry en est persuadé : « La pêche doit rester une détente, un loisir dans lequel chacun trouve son plaisir, et pour y parvenir il est indispensable que nous entretenions le milieu dans lequel nous évoluons. Nous devons d’abord respecter la nature et le poisson. Aujourd’hui, le brochet fait partie des espèces en danger et il va falloir gérer ce phénomène pour éviter qu’il ne disparaisse de nos rivières ».

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Michel Henry, un président passionné

Président de l’AAPPMA la Coyenne depuis le 24 février 2012, Michel Henry est né à Givet le 8 juin 1947.
Après avoir travaillé à la Tésa, à Tréfimétaux et à la Chiers, il entre à VNF en septembre 1968.
Il y terminera sa carrière en janvier 2008 en qualité de responsable de secteur à Givet.
La pêche et la chasse font partie de ses loisirs favoris. Faire son jardin, c’est sa détente. Passionné de tout ce qui touche à la nature, c’est un fervent défenseur de sa sauvegarde ; des qualités et un état d’esprit qu’il retrouve au sein de l’AAPPMA la Coyenne.

 

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